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Les biais d’obsession sécuritaire



Ce biais correspond à l’idée que la mort est un danger imminent qu’il faut agiter et empêcher à tout prix, quitte à rogner sur les libertés et le bon sens.

Le business de la sécurité au sens large, qui a explosé ces dernières années, s’appuie beaucoup sur ce biais. Que ce soit pour vendre des caméras de vidéosurveillance, des vaccins contre des maladies éteintes, des extincteurs ou des défibrillateurs dans des lieux vides, retardateurs de flammes dans les matières, des traitements chimiques pour la nourriture, ou passer des lois liberticides… on ne peut jamais dire non quand il s’agit de sécurité. Sous prétexte que cela peut sauver une vie, même sur 1 million, on ne peut résister à cet argument moral, et il faut débourser des sommes considérables pour ces achats, souvent via nos impôts, et s’empoisonner.

Une fois ces dispositifs mis en place, on rationalise cette croyance et l’on croit que si on retire cela, le problème va arriver. Il y a donc un effet cliquet qu’il est difficile de désamorcer, d’autant que si l’on veut le faire, les politiques conservateurs vont l’instrumentaliser. De fait, ce biais touche principalement des personnes plutôt conservatrices, âgées, ou à tendance paranoïaque. Le problème, c’est qu’il fige le débat et crée une atmosphère infantilisante qui n’est pas propice à l’épanouissement, la santé et l’écologie relationnelle.





Pierre Gilbert

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