Pierre Gilbert


Quelle est notre meilleure alliée pour combattre le changement climatique ? La technologie pure, encore et toujours, comme le fantasment les tenants de la géoingénierie ? Non : la nature elle-même, à condition qu'on le lui permette.
Le géomimétisme – en référence au " biomimétisme ", c'est-à-dire le fait de s'inspirer de l'action de la nature – désigne l'ensemble des pratiques dont nous disposons pour piéger le carbone atmosphérique dans les sols et les organismes vivants, dans le respect des cycles naturels et de la biodiversité. Car, pour combattre efficacement le réchauffement climatique, il ne suffit pas de réduire nos émissions de gaz à effet de serre – même si c'est essentiel –, il faut aussi capturer le trop-plein de CO2 dans l'atmosphère.
L'exemple le plus évident de géomimétisme est celui de la reforestation, à même de rafraîchir le climat. Mais on peut également citer le développement de l'agroécologie, l'élargissement des zones humides, le renforcement du permafrost ou encore la constitution de puits de carbone océaniques. Cet ouvrage pionnier détaille de façon claire et rigoureusement chiffrée l'intérêt de ces méthodes pour l'humanité et propose, en conséquence, des pistes réalistes pour des politiques publiques à la hauteur de l'enjeu.
Pierre Gilbert a travaillé pour le Ministère des Armées sur les liens entre changement climatique et sécurité. Il dirige la rubrique “écologie” du média en ligne Le vent se lève.
" Cet ouvrage essentiel fournit la démonstration qu'il est encore possible, aujourd'hui, de sauver notre monde. " Gaël Giraud, économiste
Face au changement climatique, l'immensité du défi a de quoi susciter la crainte et la paralysie. Ce livre se veut pourtant message d'espoir, en ce qu'il tente de montrer que l'intelligence collective, bien organisée, peut tracer concrètement la voie d'une sortie de crise. Réunissant aussi bien un climatologue, une juriste, un économiste ou un philosophe qu'un auteur de science-fi ction, un vidéaste ou un général d'armée, entre autres, il démontre que chacun, dans sa pratique et sa discipline, détient une partie de la solution. L'une des armes de la transition.
Ce sont donc quatorze experts qui ont accepté, ici, de répondre à un même ensemble de questions. Quelle pierre leur discipline apporte-t-elle à la transition ? Quels concepts ou certitudes ont-ils déjà forgés ? Comment transformer leurs conclusions en politiques publiques ? Quels éléments de programme pourraient ils souffler à un candidat à la présidentielle ? Etc.
En préambule et en pages de fin, deux jeunes activistes ajoutent aux réfléxions de ces contributeurs leur voix de citoyennes engagées pour le climat. Ensemble, loin de la peur et de la résignation, ils et elles ouvrent des pistes pour un futur non seulement vivable, mais enviable.
Pierre Gilbert, qui a cordonné cet ouvrage, est auteur et chercheur prospectiviste en matière de risques climatiques. Il a dirigé pendant plusieurs années la rubrique “écologie” du média en ligne Le vent se lève.
Nicolas Escach

La France et les Français entretiennent avec les pays scandinaves un rapport ambigu, fait de fascination et de méfiance mêlées. L'engouement pour de nombreux aspects du fameux « modèle nordique » est ainsi souvent contrebalancé par le constat d'une impossibilité de transfert et l'idée que « ça ne marcherait pas chez nous ».Des innovations, mollement appelées « bonnes pratiques », ont pourtant fini par pénétrer les territoires hexagonaux, mais le fantasme nordique (notamment visible avec le phénomène du hygge) permet surtout d'interroger nos propres aspirations, nos manques, notre incapacité au bonheur…
Architecture épurée, école plus inclusive, bien-être au travail… Dans cet essai lucide mais enthousiaste, Nicolas Escach, persuadé que certaines initiatives nordiques sont conciliables avec nos habitudes et mentalités, nous fait rencontrer celles et ceux qui s'essaient à cette hybridité.
Et si le franco-nordique était une solution aux défis environnementaux et sociétaux auxquels nous sommes confrontés ?
Nicolas Escach est directeur du campus de Caen de Sciences Po Rennes et maître de conférences en géographie et urbanisme. Formé à l'ENS de Lyon, docteur et agrégé, il s'est spécialisé dans l'étude des villes baltiques et nordiques. Il collabore régulièrement au Monde diplomatique et au Monde, et est l'auteur de l'essai Les Danois. Corédacteur en chef de la revue Nordiques, il a fondé l'association Confluences nordiques.
Patrick Scheyder








Les Parisiens qui profitent des charmes de la forêt de Fontainebleau ignorent souvent qu'ils la doivent à une sorte de ZAD («?zone à défendre?») d'artistes constituée au XIXe siècle par les peintres de Barbizon, soutenus ensuite par la célèbre romancière George Sand.
Dès les années 1830, l'État décide d'abattre des arbres centenaires et de planter à leur place des pins, de meilleur rapport. Des jeunes gens s'élèvent contre cette décision et entendent bien lutter, au nom de l'art, pour préserver la forêt. Tout comme les actuels faucheurs de maïs OGM, ils vont la nuit arracher les pieds de pin?! S'ensuit une habile campagne de presse menée par ces activistes, qui, à la stupéfaction générale, l'emporteront. Le premier espace naturel protégé au monde est né à Fontainebleau en 1861, une dizaine d'années avant celui de Yellowstone aux États-Unis (1872).
Mais quand, à partir de 1872, l'État est de nouveau prêt à raser des parcelles pour payer les dommages de la guerre de 1870, c'est au tour de George Sand de se mobiliser. Dans une magnifique tribune de douze pages parue dans le journal Le Temps, elle écrit le premier texte résolument écologique en France. La forêt, à ses yeux, est un bien incessible, propriété de l'humanité. Elle obtiendra gain de cause au terme de ce combat qui fait d'elle le précurseur des écoféministes.
Patrick Scheyder revient sur cette histoire méconnue, à même d'inspirer les jeunes générations (et les moins jeunes), qui trouveront dans cette ZAD du siècle romantique les racines d'une conscience sensible de la nature.
La nature, George Sand la connaît bien : elle gère de main de maître les 250 hectares de son cher domaine de Nohant, jardine trois à quatre heures par jour avec une « passion d'abrutie », selon ses propres mots, herborise, dans le Berry, à Toulon, dans les Alpes, constitue avec son fils Maurice un herbier fantastique... Sa curiosité s'étend même aux oiseaux, aux papillons, aux fossiles. Qu'elle conteste certaines classifications de son temps, et la postérité lui donnera souvent raison. Sa plus belle preuve d'amour pour la nature ? Une série de textes qu'elle écrit pour la protection des forêts, et notamment celle de Fontainebleau. Dans une tribune parue dans le journal Le Temps en 1872, elle pose le problème de la déforestation dans les termes actuels de l'écologie politique. Si, en 1830, elle défendit la cause des femmes, en 1848, la République, son dernier combat, en 1872, sera en faveur de la nature. Écoféministe, George Sand le fut bien avant l'heure. C'est cet aspect de son oeuvre que Gilles Clément et Patrick Scheyder se proposent de faire découvrir dans ce recueil de ses textes les plus importants consacrés à la nature.
Et si nous transformions notre relation à l’environnement devenue mortifère, en un échange constant, à bénéfice mutuel ? C’est l’invitation de Patrick Scheyder.
Parce que les plantes, les arbres, les forêts et les animaux ont « fait » l’humain, une existence harmonieuse avec la nature est encore possible. Loin des discours dramatiques ou des incantations, ce plaidoyer convaincant pour une écologie bienveillante nous rappelle que la pensée écologique n’est pas née d’hier, qu’elle nous accompagne depuis Aristote.
Une balade philosophique et écologique à travers les siècles pour atteindre la sagesse, qui n’est rien d’autre que l’harmonie retrouvée avec la nature.
Avec les interventions inédites de Boris Cyrulnik, Francis Hallé, Benjamin Stora et Allain Bougrain-Dubourg.
Léonard de Vinci est fasciné par la nature ; elle est son maître absolu. Elevé dans la campagne toscane jusqu a lage de 14 ans, Léonard apprend à connaître les végétaux, à communiquer avec les animaux comme le cheval. Il y admire aussi la force des éléments naturels notamment l'eau qui le passionne. Les tourbillons, le miroitement du soleil sur le fleuve, les courants tumultueux, les orages lui semblent le reflet de ses propres aspirations.
Léonard est un homme épris de liberté. Dans cette Italie de la Renaissance, les esprits curieux de ces artistes se nourrissent au sein de la philosophie Antique, que l'on redécouvre.
Autodidacte, ce qui est sa grande chance, et ne sachant parler le latin, il va demander à la Nature de l'initier à la vie, et de lui révéler ses secrets. Tandis que l'on traduit Platon, Aristote, Lucrèce, que Machiavel écrit un traité de politique, Léonard peint Mona Lisa, Léda, Saint Jean-Baptiste, Sainte Anne.
Ses oeuvres sont le résultat sensible de ses recherches. Telles une encyclopédie vivante et sensuelle du monde visible, elles sont une ouverture souriante vers l'invisible : la transcendance.
A notre époque, ce peintre et philosophe, apporte sa lumière à une société qui redéfinit, au travers du concept de biodiversité, la relation toujours changeante de l'Homme et de la nature.
“ Le jardin nous rassemble tous, quels que soient notre culture, nos croyances ou nos métiers, c’est le lieu de la paix active, où tous ceux qui le peuplent vivent en dialogue”
Un espace où contempler la nature et en récolter ses bienfaits, où défendre la biodiversité… voilà ce que racontent dans cet ouvrage, profondément original, quatre personnalités très différentes en évoquant leur amour des jardins.
Gilles Clément est jardinier paysagiste et a enseigné à l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles.
Michael Lonsdale est comédien.
Jean-Marie Pelt (1933-2015) est pharmacien agrégé, botaniste-écologiste et fondateur de l’Institut européen d’écologie de Metz.
Patrick Scheyder est pianiste. Il a crée, avec Monique Scheyder, Musique aux Jardins, qui propose des spectacles associant littérature et arts des jardins.
Le jardin, d’hier ou d’aujourd’hui, d’Orient ou d’Occident, est essentiel aux poètes, aux mystiques et aux inspirateurs de nos sociétés. Thème de cet ouvrage original qui invite à un voyage à travers les plus beaux textes d’Orient et d’Occident, qu’il a inspirés, le jardin apparaît comme un lieu de délices, de perdition, ou de méditation. Pour commencer cette balade, Michael Lonsdale évoque les jardins marocains de son enfance que l’ont marqué à jamais. À sa suite, le lecteur découvre un emblème magnifique du vivant cultivé, à préserver et à soigner.
Michael Lonsdale est comédien, il a tourné avec les plus grands réalisateurs et écrit de nombreux livres. Ami de longue date de Patrick Scheyder, il sillonne la France avec lui, mais aussi l’Algérie et le Maroc, pour donner des spectacles sur le jardin et la diversité culturelle.
Patrick Scheyder est musicien, engagé dans la défense de la nature. Il a crée les spectacles “Des jardins et des hommes”. Il a publié avec Gilles Clément, Jean-Marie Pelt et Michael Lonsdale le livre Des jardins et des hommes (Bayard, 2015) et Écoutons la nature (Bayard, 2017)
Un recueil de textes sur la défense de la nature, de l'Antiquité à l'époque contemporaine, dont les auteurs évoquent des sujets tels que la place de l'homme dans la nature, le problème de la déforestation ou encore la fragilité du vivant.
Qu'est-ce que la musique ? Est-ce l'art de jouer, d'inventer, d'interpréter, d'exécuter, de souffrir, de jouir, ou encore de rendre heureux, malheureux ? Ce livre interroge la création, l'interprétation et leur pédagogie.